Ça y est, à Bâle, on peut de nouveau les voir, ces curieux Suisses. Ils se déshabillent au pied du pont Wettstein, fourrent leurs affaires dans un sac à dos étanche du nom de Wickelfisch et sautent dans le Rhin, pour se laisser dériver quelques kilomètres en aval, puis remonter sur la berge à la hauteur du pont des Trois Roses. Certains se laissent porter jusqu’au port, le dernier endroit où l’on peut sortir du fleuve avant que la baignade ne devienne illégale. Car, 500 mètres plus loin, là où la rive droite du Rhin appartient à l’Allemagne, les rafraîchissements de ce type sont interdits.
Au fil d’une rivière de montagne bleu turquoise
Aussi les Allemands considèrent-ils avec quelque suspicion ces agissements de leurs voisins, pour qui c’est une tradition de ne pas abandonner sans résistance le fleuve aux bateaux-citernes et aux porte-conteneurs. Depuis peu, c’est également le cas à Genève, dont la population peut se baigner dans le majestueux lac Léman et piquer une tête dans le Rhône. Et cela fait tout autant partie de la vie zurichoise d’aller nager dans le lac que dans la Limmat.
Mais la reine des disciplines reste le plongeon dans l’Aar, qui déroule ses méandres dans la vieille ville de Berne. La température de l’eau monte rarement au-dessus de 22 °C. Même les baigneurs les plus durs à cuire ne peuvent que trouver frisquets les habituels 18 °C de l’eau en plein été. Mais à en croire les photos et les vidéos de l’exposition “Swim City”, à voir au Centre d’architecture allemand de Berlin [jusqu’au 2 août], le plaisir de se laisser porter par le courant de cette rivière de montagne bleu turquoise compense largement le froid.
Des zones réservées aux baigneurs
“L’Aar a un fort courant”, commente Andreas Ruby, directeur du musée suisse d’Architecture, à Bâle, où l’exposition a pour la première fois été montrée, “il faut être bon
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July 25, 2020 at 10:56PM
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Comme un poisson dans la ville - Courrier International
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